LES PANS DE TRAVASSAC, UN SITE EXCEPTIONNEL EN EUROPE !
Découvrez le monde des ardoisiers qui, depuis le 17e siècle, travaillent la pierre dans ce cadre tout à fait exceptionnel. Outre les falaises abruptes où se mêlent harmonieusement le minéral et le végétal, le spectacle est partout. Vous ne manquerez pas d'observer le travail de l'ardoise à travers les gestes ancestraux du rebillage, du clivage et de la taille. Ainsi, par la main de l'homme, une pierre devient une ardoise. Au coeur d'une galerie, vous attend aussi un musée retraçant à travers de nombreux documents, outils et film, l'histoire et la vie des ardoisiers de Travassac à travers les siècles.
Bienvenue aux Pans de Travassac !
Les ardoises de Travassac sont les dernières représentantes de ce qui fut une tradition en Corrèze et c'est Jean-François Bugeat, 4ème génération d'ardoisiers à Donzenac, qui est à l'origine de l'ouverture de ce site unique en Europe.
L'histoire de la carrière
A la fin du 16ème siècle, les paysans du village sont à la recherche de pierres à bâtir. Ils tombent alors sur une colline rocheuse puis sur des gisements d'ardoises qu'ils décident d'exploiter pour construire leurs maisons, mais surtout pour remplacer leurs toits de chaume. Ainsi débute la tradition ardoisière à Donzenac, petit village de caractère corrézien, et à Allassac, la commune voisine.
Les débuts de l'exploitation
Lors de la découverte du premier gisement sur le site corrézien, l'étanchéité et la fissalité de cette roche (capacité à se fendre en fines lamelles) apparaissent évidentes. La décision est alors prise de débuter l'exploitation commerciale de la carrière d'ardoises pour les toitures du bâti de la région. Les ardoisiers travaillent sur le premier des 7 filons d'extraction séparés par 6 pans de 60 mètres de hauteur qui plongent à 140 mètres sous terre.
A l'époque, il n'existait pas de techniques pour retirer l'eau qui s'accumulait au fond des vertigineuses failles, cela obligeait les ouvriers à exploiter un nouveau filon à chaque fois. Mais avec l'arrivée de l'électricité, un système de pompes et de grues fût installé pour permettre l'extraction de l'ardoise en profondeur.
L'âge d'or de la carrière
Fin 19ème/début du 20ème siècle, 200 à 250 ouvriers travaillent sur le site ardoisier.
Avec la seconde guerre mondiale et l'arrivée des matériaux étrangers et composites d'Espagne ou du Brésil, toutes les carrières de France ferment. Toutes sauf celle de Travassac.
La reine ardoise
Garantie entre 300 et 400 ans, l'ardoise de Travassac est reconnue dans le monde entier pour sa qualité d'exception grâce à sa structure géologique.
Inaltérable, parfaitement imperméable et résistante au choc, et donc à la grêle, l'ardoise de Corrèze est parfaitement adaptée aux bâtiments les plus anciens comme les plus modernes. Ces ardoises trônent aussi fièrement sur les toits des villages du Limousin et d'Auvergne que sur des édifices célèbres.
Saviez-vous que le Mont Saint-Michel a fait appel aux ardoisiers de Travassac pour recouvrir sa célèbre abbaye ?
Le métier d'ardoisier
Un savoir-faire ancestral où les outils et les gestes n'ont pas varié depuis des siècles. Actuellement, 3 ardoisiers seulement exercent toujours dans la carrière de Travassac.
Savez-vous qu'il faut compter environ 3 ans pour acquérir toutes les techniques de ce métier en voie de disparition ?
L'extraction de la roche
Elle se réalise encore aujourd'hui à la main à l'aide d'explosifs qui permettent de détacher des blocs qui seront travaillés suivant 3 étapes.
1/ Le rebillage
Il s'agit d'une technique qui permet de débiter les gros blocs d'ardoises en morceaux plus petits.
2/ Le clivage
Cette opération permet de réaliser des feuilles d'ardoises afin de provoquer l'ouverture de la pierre comme un livre.
3/ La taille
Les feuilles d'ardoises sont ensuite taillées et percées selon deux formes traditionnelles : la carrée, utilisée en basse Corrèze et sur les départements limitrophes ; et l'ogivale, posée sur l'ensemble du Massif Central.
Tarifs d'entrée
Boutique avec vente de produits en ardoise ou Corréziens
Ouvert :
- en mai, juin, septembre et octobre : dimanches et jours fériés, de 14h à 18h (visites guidées toutes les 1/2 heures de 14 h 30 à 17 h 30),
- du 1er juillet au 31 août : tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h. Visites guidées à 10h30, 11h, 11h30 et toutes les 1/2 heures de 14h30 à 17h30.
Entrée payante : 8.50 €/adulte et 5.50 €/enfant. Durée de la visite : 1h30.
www.tourismecorreze.com et www.brive-tourisme.com
Photos : ©Tourisme Corrèze/T.Fluegge-M.Turin-P.Mollema